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Pendant la guerre 1914-1918, l'armée française améliore sa technique : au lieu de colombiers fixes qui se trouvaient soit très loin du front, soit trop près, ils utilisent l'araba, qui avance et recule selon le retrait ou la progression de l'adversaire. L'araba était un autobus à impériale de marque Berliet, transformé en pigeonnier. Le bas servait de réserve de nourriture et de logement pour le soigneur. Les soldats qui s'occupaient des pigeons avaient un très grand rôle et les pigeons revenaient surtout pour eux. 

 

En 1916, on fabrique 16 pigeonniers sur remorque, afin d'améliorer la mobilité. Certains pigeons furent de véritables héros. Le plus connu d'entre eux est "Le Vaillant", matricule 787.15, qui fut lâché du fort de Vaux le 4 juin 1916 à 11 heures 30 pour apporter à Verdun le dernier message du Commandant Raynal.    Celui-ci écrivait :
"Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuses. Il y a urgence à nous dégager. faites-nous donner de suite toute communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels. C'est mon dernier pigeon.
Signé : Raynal."

Ce pigeon a obtenu la citation suivante à l'ordre de la Nation :
"Malgré les difficultés énormes résultant d'une intense fumée et d'une émission abondante de gaz, a accompli la mission dont l'avait chargé le commandant Raynal, unique moyen de communication de l'héroïque défenseur du fort de Vaux, a transmis les derniers renseignements qui aient été reçus de ce officier fortement intoxiqué, est arrivé mourant au colombier."

 

L'utilisation du pigeon soldat a permis de sauver de nombreuses vies humaines. C'est ainsi que le Capitaine René écrit dans son ouvrage Lorette, une bataille de 12 mois, octobre 1914 - septembre 1915 :
"Une unité de chasseurs à pied, engagée à fond, s'est trouvée en pointe et coupée des autres unités. Tous les moyens pour aviser le commandement de cette situation étaient fauchés par les bombardements ou le tir des mitrailleuses. Le téléphone était coupé et la liaison optique impossible en raison de la fumée des éclatements. C'est alors que les chasseurs qui avaient emportés quelques pigeons voyageurs obtinrent de les lâcher avec le message suivant : "Sommes sous le Souchez. Subissons lourdes pertes, mais le moral est très élevé. Vive la France !" Du colombier, le message fut transmis à l'artillerie qui allongea le tir, protégeant ainsi nos chasseurs d'une contre-attaque allemande. Ainsi Souchez fut libéré."

 

DURANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE

 

Pendant la guerre 1939-1945, 16.500 pigeons anglais furent parachutés en France, afin de rapporter au commandement allié des renseignements sur les lignes ennemies. Les Allemands avaient spécialement dressé des faucons pour les attaquer en vol.
Un jour, six sous-marins allemands se réfugient dans le port de Bordeaux. Les résistants envoient un pigeon messager avertir l'opérateur radio de Toulouse et deux heures plus tard, la RAF largue une pluie de bombes sur les sous-marins. Ce pigeon fut appelé "Le Maquisard".

 

Un autre pigeon, nommé "White Vision", était affecté à un hydravion de la RAF. Au cours d'une mission dans la tempête, l'appareil tomba dans la Mer du Nord. Les aviateurs lâchèrent le pigeon malgré le brouillard et le froid, porteur d'un message indiquant leur position. "White Vision" remplit sa mission malgré la tempête, et quelques heures plus tard, les aviateurs étaient sauvés.

 

Construite par les Allemands, la batterie de Merville (Calvados) faisait partie du mur de l'Atlantique et devait repousser toute attaque venue de la mer et plus particulièrement de la plage de Ouistreham. Cette batterie, comme les autres, devait être neutralisée avant le débarquement. Pour cela, on parachuta, la veille au soir, 750 hommes. De lourdes pertes furent enregistrées et il n'y eut que 150 rescapés, sans aucun poste émetteur sur les huit prévus. Cependant, en deux assauts successifs, la 6e division aéroportée britannique réussit à neutraliser les batteries.
Le " Signal Officer " Jimmy Loring qui était porteur d'un pigeon dans la poche de son veston le lâcha en lui confiant une mission simple : regagner l'Angleterre et annoncer la nouvelle de la prise de la batterie. Quelques heures plus tard, la BBC annonçait que " le verrou de la libération de l'Europe " avait sauté et que le débarquement pouvait avoir lieu... grâce au pigeon devenu encore le seul moyen de communication opérationnel.

 

 (Texte site FCF)